EN BREF
|
L’Université de Montréal a récemment publié son premier bilan carbone vérifié, révélant des émissions de plus de 63 000 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone pour l’année 2022-2023. Ce rapport découpe les émissions en trois périmètres distincts : les émissions directes (environ 28 400 t éq. CO2), l’électricité achetée, et les émissions indirectes, notamment liées aux déplacements des usagers. En réponse à ce bilan, l’université s’est fixée des objectifs ambitieux de réduction, visant une diminution de 20 % d’ici 2025 et 40 % d’ici 2030, pour atteindre la carboneutralité en 2040. Ce rapport marque une étape clé dans la démarche environnementale de l’institution.
En décembre 2023, l’Université de Montréal (UdeM) a franchi une étape importante dans sa démarche en faveur de la durabilité en publiant son tout premier rapport sur les émissions de carbone, qui inclut un bilan carbone vérifié annuellement. Ce document met en lumière les impact environnementaux des activités de l’université et propose une feuille de route vers la réduction substantielle de ces émissions. Cette initiative vise non seulement à informer ses parties prenantes, mais également à s’engager activement dans la lutte contre les changements climatiques.
Contexte et enjeux
Les questions environnementales sont aujourd’hui au centre des préoccupations mondiales, avec un accent particulier sur les gaz à effet de serre (GES) qui contribuent au réchauffement climatique. L’Université de Montréal, en tant qu’institution d’enseignement supérieur, se doit de jouer un rôle exemplaire dans la promotion de la durabilité. Ce rapport s’inscrit dans une dynamique plus large où les établissements éducatifs, tout en poursuivant leur mission académique, interrogent aussi leur impact sur l’environnement.
Le processus de réalisation du bilan carbone
La création de ce premier rapport a nécessité un travail collaboratif entre plusieurs unités au sein de l’UdeM. Les données ont été collectées sur les différents campus, y compris Mont Royal, Saint-Hyacinthe, Laval et le campus MIL. Ce processus d’évaluation rigoureux a été orchestré par l’Unité du développement durable, avec la collaboration d’un vérificateur externe, Enviro-accès, pour garantir l’exactitude des résultats obtenus.
Analyse des émissions de GES
Les trois périmètres d’analyse
Le rapport dresse un portrait précis des émissions de GES de l’université et les répartit en trois périmètres. Le premier périmètre concerne les émissions directes, en grande partie liées au chauffage des bâtiments, qui a généré environ 28 400 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (t éq. CO2). Le chauffage au gaz naturel a révélé des données alarmantes, représentant la majorité des émissions directes.
Le second périmètre, qui se concentre sur l’électricité achetée, souligne l’importance de l’hydroélectricité dans le bilan carbone de l’UdeM, générant seulement 254 t éq. CO2. Cela montre une avancée positive par rapport à d’autres sources d’énergie plus polluantes.
Le troisième périmètre, qui examine les émissions indirectes, représente un défi majeur pour l’université. Les déplacements quotidiens des usagers engendrent à eux seuls 10 807 t éq. CO2, et l’approvisionnement en biens et services contribue à hauteur de 21 056 t éq. CO2.
Comparaison avec d’autres établissements
Pour mesurer son impact, il est pertinent de comparer les résultats de l’UdeM avec ceux d’autres institutions d’enseignement supérieur du Québec. Les chiffres se situent dans la moyenne, semblables à ceux d’autres universités comme l’Université McGill et l’Université Laval. Bien que l’UdeM continue de faire face à des défis, ces comparaisons fournissent un point de repère utile pour évaluer les ambitions et les réalisations des institutions engagées dans la durabilité.
Une feuille de route ambitieuse pour l’UdeM
L’Université de Montréal ne se contente pas de publier des résultats, mais elle s’engage également à mettre en œuvre des stratégies ambitieuses pour réduire ses émissions de carbone. Les objectifs fixés sont clairs : une réduction de 20 % d’ici 2025 et de 40 % d’ici 2030, suivie par la quête de carboneutralité d’ici 2040. Ces initiatives sont soutenues par une volonté de transition vers des sources d’énergie renouvelables et une optimisation des processus internes.
L’électrification du chauffage comme axe prioritaire
Pour atteindre ces objectifs, l’Université envisage principalement l’électrification du chauffage. Le remplacement des chaudières à gaz naturel par des chaudières électriques est crédité d’une réduction potentielle des émissions de 5000 t éq. CO2. Ce choix n’est pas seulement une réponse rapide aux enjeux environnementaux, mais aussi une étape vers une intégration véritable de la durabilité dans la gestion quotidienne des infrastructures universitaires.
Les outils pour l’engagement individuel
Au-delà des efforts institutionnels, l’Université de Montréal encourage également ses membres, que ce soit le personnel ou les étudiants, à prendre conscience de leur propre empreinte carbone. À cette fin, l’Unité du développement durable a mis au point une application mobile intuitive et gratuite, Votre empreinte, permettant à chacun de calculer ses propres émissions de GES. Elle aborde des aspects comme les déplacements et l’alimentation, en rendant l’évaluation des pratiques quotidiennes accessible et engageante.
Perspectives d’avenir et engagement continu
L’établissement d’un bilan carbone constitue un point de départ, mais c’est aussi le début d’une réflexion plus large pour l’Université de Montréal. En prenant des engagements tangibles et en valorisant l’importance de la responsabilité individuelle, l’UdeM se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre les changements climatiques. En parallèle, ces efforts sont également alignés avec les objectifs du Canada en matière de réduction des GES, notamment ceux établis par l’Accord de Paris.
Formation et sensibilisation
Pour renforcer cette dynamique, l’Université prévoit d’intégrer une dimension éducative à ces projets. Des programmes de sensibilisation seront mis en place, visant à informer les étudiants et le personnel sur l’importance de la transition écologique et les moyens de contribuer à cet objectif collectif. En capitalisant sur ses ressources académiques, l’UdeM vise à former des leaders conscients des défis écologiques actuels.
Conclusion sur l’importance de cette initiative
La publication du rapport sur les émissions de carbone est une avancée significative pour l’Université de Montréal, qui témoigne d’un engagement fort envers la durabilité. En adoptant une approche transparente et en s’appuyant sur des données vérifiées, l’université montre qu’il est possible d’agir pragmatiquement pour réduire l’impact environnemental. En parallèle, elle appelle chaque membre de la communauté universitaire à participer activement à cette transformation qui vise à réduire les émissions de GES à tous les niveaux.

Témoignages sur le bilan carbone de l’Université de Montréal
« En tant qu’étudiant, je suis fier de voir l’Université de Montréal franchir ce cap en publiant son premier bilan carbone vérifié. Cela témoigne de notre engagement envers un avenir durable et d’une réalité qui nous touche tous. Il est crucial de mesurer nos émissions de gaz à effet de serre pour comprendre l’impact de nos actions quotidiennes. »
« La transparence dans le rapport et les efforts de l’université pour suivre ses émissions montrent une volonté réelle d’agir. J’espère que cette initiative inspirera d’autres institutions à faire de même et à poser des actions concrètes pour lutter contre le changement climatique. »
« En tant que membre du personnel, je constate que nous dépendons tous des décisions prises par l’université. Le fait que l’UdeM ait établi des objectifs de réduction des émissions est une étape significative. Une réduction de 20 % d’ici 2025 donnera une direction claire à nos efforts collectifs pour réduire notre empreinte écologique. »
« Ce bilan est une belle opportunité d’apprentissage pour nous tous. En prenant conscience de nos émissions, nous devenons non seulement plus responsables, mais nous sommes également poussés à rechercher des solutions innovantes pour diminuer notre impact sur l’environnement. »
« La décision de se baser sur l’année de référence 2004-2005 pour les objectifs de réduction est judicieuse, car elle aligne nos efforts sur les standards internationaux. Cela renforce notre crédibilité dans la lutte contre le changement climatique. Je suis impatient de voir comment ces initiatives se concrétiseront dans les années à venir. »
« En unissant nos forces, nous pouvons réellement faire une différence. Chacun de nous a un rôle à jouer, et ce bilan nous aide à prendre conscience des responsabilités qui nous incombent. J’encourage mes collègues et camarades à s’impliquer dans cette démarche pour un avenir plus vert. »